Destination Maroc

30 novembre 2019 | Récits de voyage

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Le Maroc on en parle beaucoup mais on en parle pas assez. Les copains Marocains m’ont déjà dit ça. En même temps ce n’est pas faux. A quelques heures à peine de vol et économique, on se demande pourquoi on continue à s’obstiner à partir jusqu'à l’autre bout du monde. Pour ma part qui suis en camion c’est encore mieux ! Puis le Maroc en camion c’est assez routard sans être trop galère non plus. Côté surf… Que dire la côte regorge de belles vagues et satisfera notamment les fans de kite-surf. En clair, il est temps pour moi de vous expliquer la destination du Maroc et le parcours. Ce parcours qui laissera place à l’aventure, aux inattendus pour laisser place au voyage.

Les premiers pas : Salaam

Avant de rejoindre l’océan, il me fallait prendre du temps et m’associer avec d’autres éléments. L’objectif n’était donc plus juste de surfer. Le but c’était l’aventure. Je ne saurai dire si au final je me sens surfeur avant d’être aventurier… Ou vice-versa. Peut importe d’ailleurs du moment où l’on apprend à vivre et ressentir ce qu’il se passe dans notre corps et dans notre tête. Surfer c’est un peu le graal égoïste du parcours. Ce qui fait de ce périple une aventure se retrouve rarement dans le surf trip habituel. Là où le tourisme de masse abandonne les sources du surf.

Le spot de la Pointe des Ancres en est un bel exemple. On comprend pourquoi les Marocains tentent de garder encore des spots bien cachés. Je le comprends et le respecte. Ce surf trip doit donc être une aventure mais aussi l’opportunité de confronter ma culture, mes représentations. Peut-être que ça m’aidera à imaginer mon futur voyage lorsque je me pencherais à nouveau sur les atlas.
Le Maroc est si partagé. A la fois rapide et lent. Moi j’aime quand il est lent.

J’ai donc pris le temps de me perdre et m’entraîner à pied. De nombreuses heures de trekking dans l’Atlas. De nombreuses heures dans des villages perdus à boire des whiskys berbères comme on dit ici (thé infusé aux plantes autres que la menthe). Des heures qui m’auront permis aussi de faire de nouvelles rencontres. Certaines inoubliables formées par le début d’une amitié. Ces expériences ont permis de traverser l’Atlas du nord au sud et de l’est à l’ouest.

Partir en surf trip ne se résume pas forcément à poser son cul dans un avion pour chopper de belles vagues. Pour moi c’est plutôt l’engagement vers une nouvelle aventure. Des heures à chercher la destination, des semaines pour y arriver et plus encore pour y trouver des vagues. Alors avant de partir pour plus loin. Avant de retrouver un projet insolite pour me perdre dans une de ces incroyables contrées du monde me voilà sur les routes d’Afrique du Nord.

Mais cette fois pas question de courir à la recherche de la vague facile. C’est pour trois mois que je suis parti. Un mois pour m’entraîner dans les montagnes et partir à la rencontre de peuple nomade. Puis doucement rejoindre la côte.

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Bien arrivé sur la côte ! Inch Allah

Le sud. Toujours le sud !

Avant de passer voir quelques amis entre Agadir et Casablanca, il me fallait une destination moins prisée. Il faut bien l’avouer que la côte marocaine est devenue très prisée par des surfeurs venant des quatre coins du monde. La surpopulation des spots est alors à l’ordre du jour. J’y passerai car j’ai des rencontres à faire. Mais avant cap au sud ! Une vaste étendue entre Agadir et Dakhla de désert et de courant froid. Mais où les vagues sont peu surfées, parfois encore vierges. L’accessibilité y est pour beaucoup. Le secret sur la situation des spots aussi. Ainsi je n’en parlerai pas. Je tenterai de m’y perdre pour trouver quelques vagues. Je vais certainement faire un premier passage avant d’y retourner plus tard. Plus longtemps. Les côtes africaines sont vastes. Des étendus inhabitées où règnent encore la puissance de la nature. C’est là-bas que commencera le surf trip à proprement parler. Dans la région de Dalkla non loin de la frontière avec la Mauritanie. Maintenant place à l’aventure.

À la découverte du swell Marocain

Le surf au Maroc est maintenant bien développé. Notamment entre Agadir et Essaouira ainsi qu’autour de Casablanca. La première partie du trip se concentrera donc sur la partie sud dans le Sahara occidental. C’est pour elle que je suis venu ici. J’y retournerai peut-être une deuxième fois. Une fois en solitaire afin de prendre le temps de la découvrir et de faire connaissance avec l’hostilité de la côte. J’y retournerai peut-être avec un surfeur guide Marocain pour chasser les vagues que je n’aurai su trouver par moi-même.

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Les spots connus regorgent au Maroc. Mais si vous vous penchez sur le sud il n’y a plus rien. J’ai donc compris que la côte était plutôt déserte. J’ai ensuite contacté mon ami Youssef Zerad qui m’a mis en lien avec un guide Marocain de qualité afin de savoir comment aborder cette côte. Le fameux avec qui je reviendrai sillonner la côte et surfer. Mais je vous parlerai de lui et de cette deuxième phase plus tard puisque j’en ferai un reportage à part entière. C’est plus de 1 000 km de côte désertique qui m’attend. Parfois accessible parfois pas du tout. Ça demande des heures de lecture de carte. Mais c’est bien ça qui m’attire. Cet inconnu, ces secrets spots comme on dit chez les surfeurs. Pas la peine de nous demander les coordonnées GPS où les lieux où l’on dénichera les perles rares. Enfin si on les déniche ! Lorsque on voit la surpopulation des spots autant respecter le Maroc et les Marocains en gardant secret ce qui peut encore l’être. Je m’y engage et m’y engagerai auprès de notre guide. Partir surfer sur cette côte c’est partir à l’aventure. Vers cet inconnu où commence le voyage. L’explorateur rencontre alors le cartographe et finira peut-être surfeur pendant quelques heures. Comme les spots ne sont pas indiqué sachez simplement que je prévois de me perdre entre Dakhla et Agadir. Je viens d’arriver sur la côte et l’aventure commence maintenant.

Question planches

Je suis parti avec une planche shaper par UWl pour surfer les plus grosses conditions. Une 6’4 plus fine au rail pincé que j’utilise généralement dans des vagues rapides et creuses de type indonésiennes. Je vais m’équiper pour la suite ici au Maroc. Une ou deux planches supplémentaires pour pouvoir surfer toutes les conditions mais le budget est serré alors on verra bien. Pour le moment grâce au réseau j’ai rencontré Fahd un shaper proche de Taghazoute. On reparlera sûrement de Fahd. S’il veut bien je prendrai le temps de discuter avec lui et faire un article sur le shape au Maroc. Je l’ai rencontré grâce à Arno un ami qui vit en Indonésie. Mais après dans le surf on se connaît tous rapidement. Fahd est connu ici et pour cause ! Je l’ai rencontré la première fois il y a quelque temps. Il a réparé une de mes planches. Un travail parfait. Cette fois je suis venu pour lui acheter une planche. La deuxième pour élargir le quiver. Je parlerai des planches et du shape dans un prochain reportage.

Les prochaines nouvelles viendront directement de la côte. De ma prochaine étape. Aventure, exploration, galère et surf bien sûr au programme avec les photos de vagues et de surf qui iront avec.
Je prendrai un peu de temps puisque je prépare aussi un reportage mais restez connecté quand même. D’ici-là… Bon surf !

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